Ma contribution au périodique "Bruxelles Santé" disponible ici
Affublés de masques antipollution, des parents et leurs enfants jouent de la musique devant leurs écoles. Ils dénoncent la mauvaise qualité de l’air en ville en bloquant les rues, sous la bannière « Café filtre ». Délaissant les parcs et les bois, par un dimanche pluvieux de décembre, des scouts marchent pour le climat aux côtés de 75.000 citoyen.ne.s.
Les exemples ne manquent pas ces derniers mois : les questions environnementales émergent désormais au départ de questions de santé. Elles ne sont plus portées uniquement par le politique et quelques grands acteurs, mais par les citoyens, par chacune et chacun d'entre nous qui décidons d'agir au quotidien.
Les questions écologiques ne sont donc plus marginalisées, elles se trouvent au coeur des enjeux. Les actions citoyennes, relayées à présent plus facilement encore par les réseaux sociaux, fournissent un levier essentiel pour obtenir des avancées législatives dans nos parlements. Des propositions ou motions sur le climat, la mobilité ou le glyphosate parviennent à présent à percer le mur majorité-opposition. Au niveau local également, des rues scolaires sont conquises par des interpellations aux conseils communaux.
Restons attentifs : une meilleure santé doit aussi se conquérir par des changements structurels. Pas seulement par la responsabilité individuelle, ni à petite échelle. Le changement de comportements issu de la sensibilisation par les pairs n’efface pas la nécessité de créer un cadre réglementaire encourageant la santé de tou.te.s, en particulier des plus fragiles. Il en va de l’égalité et de l’inclusion sociale.
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