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Inégalités sociales de santé à Bruxelles

Le 14 novembre dernier, le Parlement Bruxellois Francophone a accueilli un « Jeudi de l’hémicycle » autour des réalités des inégalités sociales de santé en Région Bruxelloise avec de nombreux acteurs de terrain, ainsi que des experts universitaires. Sont intervenus pour poser le débat : le Professeur Vincent LORANT (UCL – Santé publique), Mesdames Mina LOUKILI et Dr Jana LEBAN (Service de Promotion de la Santé à l’Ecole), Monsieur Manu GONÇALVES (Service de Santé Mentale « Le Méridien ») et le Docteur Pierre-Yves VAN GILS (Maison Médicale du Maelbeek). Un débat a ensuite été entamé avec les parlementaires. Magali PLOVIE et Alain MARON représentaient Ecolo.


Certains des intervenants ont pointé les problèmes de logement comme déterminants dans les inégalités de santé. Nous avons abondé dans leur sens, pointant combien l'accès à un logement adapté (assez grand et salubre) devenait complexe ou impossible pour une bonne partie des Bruxellois. Néanmoins, la politique régionale du logement a été et reste une priorité : « Jamais la Région n'a consacré autant d'argent à la politique du logement, que ce soit pour construire ou rénover des logements publics , mais aussi pour soutenir les politiques associatives, via par exemple les agences immobilières sociales ou les projets de community land trust », a ainsi expliqué Alain, « sans parler du nouveau dispositif de charges d'urbanisme, qui permettra la création de logements publics au sein des projets privés de plus de 1000 m² ; un dispositif susceptible de générer des centaines de logements à finalité sociale par an, mais dont il faut maintenant surveiller la mise en œuvre ». Le chemin reste long, ceci dit pour un. Et, dès que la loi sur le bail sera régionalisée (2014), il faudra rapidement trouver une majorité politique pour réguler le marché immobilier pour éviter que les prix ne continuent à augmenter plus rapidement que l'inflation...


La sixième réforme de l'Etat pose au moins autant de questions qu'elle n'apporte de réponses. Y compris dans des matières ayant un lien direct avec la santé. Pour Ecolo, cette réforme est néanmoins et avant tout une opportunité : on doit en profiter pour améliorer l’articulation des différentes politiques concernées à Bruxelles, pour faire face aux défis du vieillissement, du boom démographique et de la dualisation sociale, qui sont de clairs déterminants de la santé de la population en Région bruxelloise.


Pour Magali, l’organisation institutionnelle doit être revue afin d'améliorer la cohérence et d’harmoniser les politiques pour mieux répondre aux besoins de la population bruxelloise. Des besoins qui, vu l’éclatement actuel de ces compétences entre de multiples entités, ne sont pas suffisamment ou correctement rencontrés. « Concrètement, il s’agit par exemple de réorganiser la santé de manière concertée et harmonisée, en dépassant les cloisonnements institutionnels. Cette vision globale doit viser le bien-être de tous les Bruxellois. Cela nécessite de ne pas limiter la santé à la médecine, mais de prendre en compte tous les déterminants de la santé et de viser la transversalité entre les compétences sociales et de santé et les compétences régionales (logement, environnement, emploi, mobilité…). Cela passera notamment à l'avenir par un investissement plus important dans la conférence interministérielle social-santé créée lors de cette législature ».

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