top of page

Un vent nouveau à Grenoble


Avec d’autres mandataires écologistes, nous sommes partis découvrir ce qui se passe à Grenoble et avons dans ce cadre rencontré d’autres mandataires mais aussi des acteurs de terrain. Mais que se passe-t-il donc à Grenoble ?


Grenoble a vu depuis les dernières élections municipales une nouvelle majorité qui est très particulière ; en effet, la liste qui a gagné les élections réunissait : Europe Ecologie les Verts, l’Ades, le parti de gauche, des associations locales, les Alternatifs, le Réseau citoyen, ...

Une liste qui réunit différents partis mais aussi des associations et des mouvements citoyens, c’était à priori tout à fait improbable et pourtant, pour différentes raisons très spécifiques à l’histoire et aux citoyens de Grenoble, cela a marché ; Pari gagné mais avec un programme très ambitieux.


Première chose, Grenoble, ville en transition ; mise en place de tout un programme sur l’eau, l’environnement, la mobilité, le traitement des déchets, … Nous avons pu échanger nos pratiques et les difficultés que nous connaissons chacun dans nos villes respectives. La visite de la société des eaux était particulièrement passionnante.

A côté de ce processus environnemental, un processus démocratique est en train de voir le jour et qui est aussi très intéressant ! Me passionnant pour la participation citoyenne, je ne peux m’empêcher de prendre un peu de temps pour l’expliquer.

D’abord deux objectifs à atteindre : faire participer des personnes qui sont habituellement plus éloignées de la participation et élaborer une participation de co-construction.



Dans ce cadre, trois éléments sont mis en place :

1) le conseil de citoyens indépendants a vu le jour tout récemment après avoir été élaboré par un processus participatif concernant la forme que ce conseil devait prendre, son fonctionnement, … Dans ce cadre, des assises citoyennes réunissant plus de 800 personnes ont été organisées. Ce conseil sera composé de personnes qui seront, en partie, choisies sur une base de volontaires et, en partie, tirées au sort. Cette instance sera associée à toute prise de décisions avec intervention possible au conseil municipal (conseil municipal qui, soit dit en passant, peut être suivi en direct par les citoyens sur internet).


2) les budgets participatifs : un montant de 800 000 euros (actuellement car le but est d’atteindre les 2 millions d’euros) du budget d’investissements de la municipalité est consacré pour le budget participatif. Tout citoyen pourra déposer un projet et après examen de la faisabilité par l’administration, un vote sera organisé pour le choix des projets.

3) le droit d’interpellation au conseil municipal et de votation :

- Avec 2500 signatures, un point peut être mis en discussion au conseil municipal suivi d’un vote ;

- avec 8000 signatures, le point peut être soumis à votation.


A cela s’ajoute d’autres décisions ou projets intéressants : décision de suppression de la publicité sur les arrêts des transports en commun, un adjoint au maire spécifique à l’évaluation et la prospective, un conseil consultatif des résidents étrangers (d’autres villes en France ont mis aussi sur pied ce type de structure consultative), …

Alors je ne vais pas vous dire que tout ce qui se passe à Grenoble est parfait. Il y a comme dans toutes les localités des difficultés, des enjeux très difficiles notamment au niveau des finances, et ce d’autant plus quand on a un programme si ambitieux. Il faudra donc suivre tous ces projets et ces démarches. Des évaluations seront fondamentales.

Ce voyage a été pour moi passionnant par les discussions sur ces projets qui nous tiennent tous à cœur et qui ne sont pas toujours faciles à mettre en œuvre dans certaines de nos majorités, ici à Bruxelles. Nos échanges ne font que commencer, l’avenir a besoin de progressistes vu les nombreux défis qui nous attendent tous dans les prochaines années.


Je terminerai par une touche plus légère ; le match de rugby entre Grenoble et Toulouse ; découverte d’un sport et moment très agréable !





bottom of page